Un homme de 82 ans se présente au cabinet pour une douleur d’épaule depuis 2 ans suite à une chute. Malgré la prise en charge médicale, sa douleur persiste.
Nous avons fait une première séance pour rétablir l’équilibre de la zone et vérifier qu’il n’y avait pas des blocages mécaniques dus à la chute.
Lors de notre second rendez-vous, il y a un mieux général ressenti par le patient. Néanmoins, la douleur à l’épaule reste présente même si l’intensité de la gêne a diminuée.
A la fin du traitement, celui-ci va mieux. Mais au moment où il sort de la salle, je remarque un détail….La canne du patient. Elle me semble trop haute et je vois l’homme forcer sur l’épaule pour marcher avec.
“Je l’ai trouvée dans l’avion!”, me dit-il fièrement.
En discutant avec lui, je comprends qu’il a récupéré une canne trouvée au hasard quelque mois auparavant et qu’il n’a jamais pensé à en faire vérifier la taille. Et si cette canne était la raison de la persistance de la douleur ?
La canne est un appui fréquent chez les séniors. Elle est rassurante car elle peut les aider à se stabiliser dans leur mobilité. Mais comme tout appui de notre corps, il faut vérifier que celle-ci soit bien adaptée pour maintenir un équilibre dans notre schéma corporel. Elle est parfois mise en place pour compenser une perte de mobilité articulaire ou de stabilité du patient. Elle devient un point d’appui supplémentaire à notre corps et rentre dans la mise en place de nos schémas d’équilibre posturaux.
Une canne trop basse ou trop haute peut entraîner des douleurs ou bien des chutes. Trop haute, le patient aura tendance à forcer sur ses appuis pour tenir la canne et avancer de manière confortable. Trop basse, elle crée un point bascule dans la marche pouvant mener au déséquilibre, voir la chute.
Pensez à adapter la taille de votre canne. Si elle n’est pas réglable, n’hésitez pas à demander conseils en pharmacie pour pouvoir choisir celle qui vous convient.